À courir après une étoile, on se perd au cœur de la nuit…

Le livre papier (broché) est à 19 euros et les versions numériques à 4,99 €.

Lorsqu’une esclave devient une héroïne…

À courir après une étoile, on se perd au cœur de la nuit…

De retour dans l’Orient de son enfance, Laeta entre au service d’Ash-al-Azyr, un sulfureux sorcier, qui l’utilise dans ses complots tortueux. Ce dernier a le don de souffler le chaud et le froid, la traitant un jour comme la simple esclave qu’elle est devenue et l’autre comme une reine.

Le califat du Shamyr vacille tout entier alors que ses ennemis se pressent à ses portes. Les meurtres se succèdent au palais et le maître de Laeta n’est pas le seul à être obnubilé par l’étoile des sables, un joyau antique qui, par son enchantement unique, aurait le pouvoir de sauver le royaume… ou de conférer une puissance au-delà de toute raison au mage qui le détiendrait.

La quête d’un tel artefact n’est-elle pas un leurre mortel ? En s’y lançant, Laeta va découvrir le terrible secret que cache Ash-al-Azyr et se retrouver face à un dilemme insoluble.

Se laissera-t-elle séduire par ce prince ténébreux ou le trahira-t-elle ? Et lorsque le pouvoir des nécromanciens se dressera sur sa route, sa magie de houri et sa perspicacité seront-elles à la hauteur pour affronter leur nuit éternelle ?

La houri et le sorcier

Extrait :

Laeta et Cami attendirent que le banquet soit servi pour agir.

Trois cents musiciens et danseuses agrémentaient tous les soirs les festins offerts par le Calife. Les convives, qu’ils soient des courtisans de la Porte d’or, des ambassadeurs ou des princes étrangers, ne manquaient jamais les régals prodigués par le plus grand souverain du monde.

Elles profitèrent du repas pour se faufiler à travers les couloirs désertés jusqu’à la vaste salle de jade. Dans la pénombre du soir, elle avait des allures fantomatiques, presque sépulcrales, avec ses lourdes statues grimaçantes et ses colonnes épaisses. Le clair de lune extérieur n’en découvrait que des silhouettes inquiétantes. Qui pouvait être cet empereur inconnu qui avait eu l’idée d’offrir au Calife un présent si saugrenu ? Dragons la gueule ouverte, sheitans sortis des enfers, djinns terrifiants ? Que pouvaient bien représenter ces monstres de pierre ?

Elles ne s’y attardèrent pas et poussèrent jusqu’au hall des trois sirènes d’où Cami claqua la porte au nez des créatures de la salle de jade avant d’allumer une chandelle. Trois belles femmes à queue de poisson, sculptées dans un marbre vert lumineux, ornaient les murs de cette antichambre étroite qui semblait, par ailleurs, n’avoir aucune utilité.

Comme le lui avait indiqué Nedjma, Laeta appuya avec insistance sur les yeux de la plus petite des sirènes, celle qui faisait face à l’entrée. Un craquement sec se fit entendre aussitôt et une porte dissimilée dans le mur derrière la statue s’entrouvrit.

— Saya ! chuchota Laeta sans oser parler plus fort de peur de déranger les ténèbres avant de s’introduire dans l’escalier secret.

Elles gravirent les marches étroites, puis déambulèrent un long moment dans l’obscurité jusqu’à ce qu’elles aperçoivent un peu de lumière devant elles. Cami souffla alors leur propre bougie pour ne pas risquer d’être repérée. Un léger bruissement, pareil au piétinement d’un animal discret, leur parvenait depuis la zone plongée dans la pénombre. Il n’y avait là rien pour les rassurer, surtout qu’elles étaient maintenant dans une quasi-obscurité, elles décidèrent tout de même d’avancer en s’appliquant à rester dans le plus parfait des silences.

Elles débouchèrent bientôt dans une petite pièce étrange, éclairée par quelques trous dans les murs qui laissaient filer de minces traits de lumière perpendiculaires à la paroi, dans laquelle les deux issues étaient encadrées par des Caryatides. Puis, ce que Laeta avait pris pour une statue supplémentaire se mit à bouger.

Il y avait quelqu’un !

Laeta retint son souffle et se plaqua contre le mur, aussitôt imitée par son amie. Un homme tout enturbanné de noir était occupé à regarder à travers un des orifices. Ses vêtements étaient si sombres que s’il n’y avait pas eu ces filets lumineux, il eut été complètement invisible. Il testait l’ensemble des trous, méticuleusement, un à un.

Laeta repoussa délicatement Cami et amorça avec elle un lent mouvement de recul. Qu’il les voie et ce pouvait en être fini d’elles. Mais, à peine avaient-elles commencé à s’éloigner qu’un grincement, suivi d’un claquement résonnèrent dans le couloir secret. Puis ce ne fut plus qu’un silence si marqué qu’elles entendaient chacune distinctement les battements de leurs cœurs affolés. Elles attendirent, indécises, immobiles, puis se risquèrent en avant pour revenir jeter un œil au coin du mur.

 L’espion avait disparu. Laeta avait beau tendre l’oreille, elle ne percevait aucun pas s’éloigner dans l’autre corridor. Lorsqu’elles furent certaines qu’il n’était pas à les attendre en embuscade, caché dans ce second couloir, elles se précipitèrent sur les orifices dans les murs. Ils permettaient d’observer des chambres, d’espionner discrètement les suites d’invités qu’on logeait dans cette aile. De l’autre côté, ils étaient probablement camouflés dans les bas-reliefs, derrière des miroirs sans tain ou dans des tapisseries.

— Regarde ! murmura Cami. C’est le manteau que portait le chazadé Zahid, et là, ce doit être celui de son imam. Ce sont leurs appartements… et ils sont vides !

— Il doit y avoir un passage pour y accéder, fit remarquer Laeta après avoir observé à son tour. C’est ce qu’a dû faire celui que nous avons surpris. Continue de regarder ! Je rallume la bougie.

La lueur de la chandelle dévoila une nouvelle porte de pierre, si basse, qu’on l’aurait cru taillée pour un nain. Elle avait bien une clenche, mais il y manquait la poignée, il n’y avait qu’un trou carré à la place.

Laeta saisit la plus grosse des babioles qui pendaient à son bracelet, une tige oblongue et anguleuse de métal, y introduisit une aiguille perpendiculairement et en fit une poignée improvisée. Après s’être assurée que Cami ne voyait toujours personne à l’intérieur, elle ouvrit la porte. Elle ne donnait pas directement sur la chambre, mais sur un conduit étroit qu’elles empruntèrent jusqu’à une seconde issue dérobée. Cette dernière les mena dans une alcôve, derrière une grosse potiche, dans un large couloir désert éclairé par des chandeliers. Elles se dirigèrent aussitôt en direction d’une des nombreuses portes qui s’ouvraient ici, celle qu’elles supposaient donner dans la chambre du chazadé Zahid.

Laeta s’escrima sur la serrure avec ses outils pendant que Cami faisait le guet. Lorsque le mécanisme céda, elles entrèrent en trombe dans la suite et y reconnurent le manteau du prince.

— Vite ! chuchota Laeta.

Les appartements étaient constitués de trois pièces dont on avait négligé d’éteindre les chandeliers. Laeta s’employa à fouiller la chambre principale alors que Cami tenta sa chance dans celle de gauche, chacune prenant bien soin de remettre bien en place tout ce qu’elle soulevait pour laisser le moins de traces possible. Tout y passa : les coffres, les vêtements, les couchages, les secrétaires… Mais le fameux livre, si tant est qu’il fût là, restait introuvable.

Les instants défilaient aussi vite que la tension montait… Jusqu’à ce que Laeta découvrît un grand sac de cuir camouflé sous des coussins. Elle l’attrapa en retenant son souffle. Il était rempli d’ouvrages, parmi lesquels elle repéra celui que son maître l’avait envoyé chercher : « Yskandar le grand ». Ash allait être très satisfait d’elle

Par acquit de conscience, et pour parer à une éventuelle ruse, elle l’ouvrit et parcourut quelques lignes :

« La seconde grande bataille livrée par Yskandar aux parses eut lieu à Issos. Cette fois, le roi Dériès assumait personnellement le commandement de sa gigantesque armée… Mais peut-on s’opposer à la volonté des divinités ?… Perdiccas fit mille prouesses, il était un des plus fidèles d’Yskandar. Descendant d’un demi-dieu, il était invulnérable hormis à sa jambe gauche. Il défit, à lui seul, cent cavaliers… Yskandar promenait partout son regard cherchant à distinguer Dériès… »

Laeta sursauta brusquement et se retourna en entendant un bruit derrière elle. Trop tard ! L’homme en noir était là. Il était arrivé plus silencieux qu’un fennec.

— Pour qui travailles-tu, sale petite voleuse ! l’interrogea-t-il en l’attrapant par le col et en la plaquant contre le mur.

La houri et le sorcier
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Commentaire relatif à la première édition de la série

Une des meilleures sagas jamais lues. J’attends le dernier tome avec impatience. L’écriture est divine, l’intrigue est incroyablement complexe et bien ficelée au fur et à mesure des tomes. Les personnages vraiment intéressants. Beaucoup de scène érotiques sur les premiers livres, mais elles deviennent plus rares sur les derniers au profit d’aventures initiatiques qui savent parfaitement les remplacer.

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