À courir après l’or, on flirte avec la mort…

Le livre papier (broché) est à 19 euros et les versions numériques à 4,99 euros. Vous pouvez commander le livre papier chez votre libraire préféré (distribué par Hachette).

Lorsqu’une esclave devient une héroïne…

Teaser Les Cascades d’argent

À courir après l’or, on flirte avec la mort…

Une mystérieuse carte et un trésor.

Voilà de quoi attiser la cupidité d’un contrebandier en mal de fortune. Avec Laeta, sa belle esclave, et une compagnie de nains, ils se lancent dans une expédition plus que périlleuse.

Mais, dans les Royaumes de lune, les promesses de richesses faciles sont rarement tenues ; et la vallée enchanteresse dans laquelle ils se rendent ne réserve pas que de bonnes surprises.

Laeta aura fort à faire pour sauver sa peau et celle de son maître. Quel genre de trésor la jeune femme découvrira-t-elle au bout du chemin ? Quel mal millénaire vont-ils réveiller ?

L’astuce, l’intelligence et le charme de la belle esclave suffiront-ils à percer le mystère des Cascades d’argent ?

Extrait :

— La vallée est magnifique ! s’exclama Laeta.

— Sûr ! Les frères Briol ont eu du nez en la trouvant. Elle n’est pas si loin que ça de Caribolle. Tant que durera l’été, on pourra s’y ravitailler en faisant des rotations régulières, je peux espérer…

— C’étaient qui, ces frères Briol ? l’interrompit Rodar en faisant signe à Laeta de remplir son verre.

— C’étaient des nains ! Trois frères, Bibur, Boffur et Bjor. Ils étaient de Bazad, je crois, mais ils se fournissaient en matériel à Kansadûl. C’est comme ça qu’on en a entendu parler.

— Bazad ? Kansadûl ?

— Deux cités naines. Bazad est la capitale du roi Zagmar Kerzoïn qui s’étend sur l’est des monts Grizards. Kansadûl est la ville de la reine Silvara, dans un massif plus au nord. Zorkhyn et Grimbul viennent de Kansadûl. Ces frères, donc, étaient des aventuriers, c’est du moins ce que l’on dit. Ils n’étaient pas du genre à passer leur vie à miner pour d’autres, à Bazad ou ailleurs. Ils ont exploré pas mal de vallées perdues des Grizards jusqu’à tomber sur celle-ci… et ils y ont découvert de l’argent, une mine d’argent. Chez nous, les règles sont claires, cet endroit ne relevant d’aucun des royaumes, il devenait leur propriété. La fortune s’ouvrait à eux. Et c’est un peu ce qui se passa. Ils construisirent la maison et pas mal d’installations. Bien sûr, il leur a fallu des hommes et du matériel et, ils se sont fournis à Kansadûl. Peut-être se méfiaient-ils de leurs cousins de Bazad, ils avaient fait des envieux ! Toujours est-il qu’ils ont gardé leur vallée jalousement secrète, n’en révélant ni les passes ni la position à quiconque. Elle n’aurait pas pu demeurer éternellement cachée si leur affaire avait prospéré, ne serait-ce qu’à cause des nains qu’ils employaient. C’est bien beau de faire jurer aux gens de ne rien dire, mais ça ne dure qu’un temps !

Baldur marqua une pause pour vider son verre avant d’adresser un sourire à Laeta. Elle partagea ce qu’il restait dans le cruchon entre leurs trois timbales d’étain.

— Et après ? s’impatienta Rodar.

— Après ? Un jour, plus personne n’a eu de nouvelles. Plus de commandes de matériel, plus de vente de lingots d’argent, plus rien !

De l’aventure, de la magie, du suspens, des rebondissements et de la passion. Cette histoire nous amène au cœur d’un monde de fantasy bien ficelé et détaillé dans lequel on ne demande qu’à plonger. Entre chasse au trésor, morts mystérieuses, exploration d’une vallée enchanteresse qui réserve bien des surprises, amour et trahisons, les personnages vont de péripéties en découvertes, et le lecteur aussi ! Le commencer, c’est ne plus le lâcher !

Je recommande vivement ce livre. Très bien écrit. L’univers, l’histoire, les personnages, le rythme, … : “Une petite merveille”… à découvrir 🙂

Commentaire relatif à la première édition de la série

Une des meilleures sagas jamais lues. J’attends le dernier tome avec impatience. L’écriture est divine, l’intrigue est incroyablement complexe et bien ficelée au fur et à mesure des tomes. Les personnages vraiment intéressants. Beaucoup de scène érotiques sur les premiers livres, mais elles deviennent plus rares sur les derniers au profit d’aventures initiatiques qui savent parfaitement les remplacer.

Extrait

Au bout d’un moment, alors qu’elle avançait sur un tapis de feuilles moelleux, une brume épaisse se leva. C’est à cet instant que débutèrent les hurlements. Les loups ! Comment n’y avait-elle pas pensé avant ? Il fallait vraiment que son amour pour Rodar l’aveugle ! Le loup ! Mort ? Sire Telin n’avait-il pas laissé entendre qu’il pouvait y en avoir d’autres ? Elle se pressa encore davantage. Plus elle avançait, plus elle avait l’impression de percevoir des craquements derrière elle. Comme si quelque fauve la suivait. Son imagination n’était pas sa meilleure amie dans ces cas-là. Elle lui jouait vite des tours ! Non ! Ce n’était pas possible ! Sire Telin avait tué ce loup ! Il n’était pas là. D’ailleurs, tous les hurlements avaient cessé ! Les hululements et les brames aussi… Le silence qui s’était fait n’avait rien d’engageant. Elle ne put s’empêcher de tendre l’oreille un peu plus, tout en marchant. Le craquement caractéristique du bois mort. Derrière elle. Il y a toujours des bruits comme cela dans une forêt. Elle en avait conscience. On le lui avait assez souvent répété. Elle se figea néanmoins. Pour écouter. Pour savoir. Des bruissements réguliers. Pas ceux qu’auraient fait un lapin ou une musaraigne, non, plutôt ceux d’un gros sanglier. Un feulement. Elle bondit et détala comme un lièvre. Un hurlement terrifiant déchira toute la vallée. Celui d’un loup. Et il était là, dans les ténèbres et le brouillard, à quelques centaines de pas d’elle. Laeta se lança dans une course éperdue. Les ronces la lacérèrent, elle traversa des buissons comme un daim effrayé, cavala comme elle ne l’avait jamais fait. À en perdre haleine. Mais rien n’y faisait, les hurlements de fauve se rapprochaient de plus en plus. Il était sur sa piste, dans la course finale pour se saisir de sa proie. Assaillie par les larmes, insensible à tout ce qui la griffait, Laeta filait frénétiquement, elle suivait la petite luciole qui battait des ailes à tout rompre. S’enfuir ! S’échapper ! Mais il n’y avait que des arbres, des arbres et encore des arbres devant elle ! Grimper ! Vite ! N’importe où ! Mais à peine envisagea-t-elle d’attraper une branche, qu’une énorme masse la plaqua au sol. Emporté par sa vitesse, le loup roula quelques mètres plus loin. Il se remit aussitôt sur ses pattes. Il était terrifiant, plus noir que les ténèbres. Allongée par terre, meurtrie de toutes parts, Laeta sentit tout espoir l’abandonner.

Extrait

Et au milieu de l’onde, ruisselante de l’eau fraîche de la cascade, une jeune femme se baignait.

Nori n’avait jamais vu de fille aussi belle. Elle chantait doucement. Sa longue chevelure resplendissait comme les blés mûrs, elle y avait piqué de petites fleurs aux pétales d’un bleu plus profond que l’azur du soir. Ses grands yeux clairs brillaient de l’éclat cristallin des sources blotties au fond des vaux secrets. Ils étaient aussi verts que les émeraudes jalousement gardées par les farfadets, aussi verts que les mille feuillages de la vallée des lys. Mu par une émotion qu’il n’avait jamais ressentie, Nori fit un pas dans la clairière. Doucement. Il cueillit un lys frais à la longue tige encore mouillée de rosée. La jeune femme cessa son chant et aussitôt, les rossignols, les merles, les rouges-gorges et les bergeronnettes firent de même. La cascade elle-même sembla retenir son souffle. Libellules et abeilles arrêtèrent de bourdonner et les papillons se posèrent. Dans un geste ingénu, la fille cacha ses seins à la peau de nacre et sortit pour disparaître pudiquement derrière un chêne centenaire dont les feuilles lançaient des reflets d’or. Nori se sentit pataud et maladroit. Ses bottes étaient pleines de boue, ses habits étaient sales. Il se percevait si grossier, laid, comparé à l’ange qu’il avait eu la grâce d’apercevoir. Se pouvait-il qu’il rêvât ? Non ! Elle l’avait vu, bien entendu. Il s’était révélé au grand jour, dans toute son imperfection. Ils s’étaient retrouvés face à face durant un instant, une éternité. Il n’avait pas osé parler. Il n’avait pas trouvé de mots. Il n’y avait pas de mots.

— Je… je m’appelle Nori ! tenta-t-il dans le bois silencieux.

Sa voix lui fit l’impression d’être horriblement rauque.

— Je ne suis pas un ennemi ! N’ayez pas peur ! Je ne vous veux aucun mal !

Ses paroles lui parurent être un tissu de stupidités alignées les unes derrière les autres. Elle n’était plus là, elle s’était évanouie, Nori commençait même à douter de ce qu’il avait vu. Il parlait à des arbres, à des papillons, et pourtant il ne s’était jamais senti aussi léger.

— Je… je cherche de la mousse d’Attanar, poursuivit-il d’une voix presque lasse. Nous sommes là-bas ! Dans la maison. Vous savez ? La maison dans la vallée… Mes amis sont malades. Très malades…

Puis Nori s’interrompit. C’était ridicule. Son lys blanc à la main, il fit quelques enjambées sur le bord du petit étang et contourna le tronc aux racines noueuses. Il n’y avait personne derrière. Pas l’ombre d’une demoiselle. La cascade avait repris son gargouillis. Il soupira. Qu’avait-il espéré ?

Elle surgit de l’autre côté de l’étendue d’eau, timidement cachée par de grandes lianes qu’elle écartait de ses mains gracieuses. Elle s’était vêtue d’une robe de feuillage et de fleurs. Le lierre collait à sa peau humide, moulant délicieusement ses formes. Elle était mince et élancée. Bien qu’à l’autre bout, Nori tendit son lys dans sa direction sans véritablement réfléchir à l’inanité de son geste.

— Source-claire, lui souffla-t-elle dans une esquisse de sourire. Je m’appelle Source-claire.

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