L’étoile des sables

Ce roman constitue le dernier volet de la trilogie de fantasy orientale des aventures de Laeta. Le récit, entièrement remis à neuf termine la quête complète de l’étoile des sables anciennement parue aux éditions SK.

L”étoile des sables est un voyage à travers un monde de fantasy, une invitation à l’aventure, en même temps qu’un tournant décisif dans la vie de l’héroïne. L’énigme que le prince des djinns lui pose la suivra jusqu’à la fin de son extraordinaire épopée.

Au sortir de ses aventures à travers les sables brûlants du Shamyr, les jungles de Maridjiane et du Maramapur et sa traversée des Amraya, Laeta ne sera plus tout à fait celle que vous avez découverte dans les Cascades d’argent et la lune d’ombre…

Lorsqu’une étoile se révèle

Le sultanat Maridjiane, le pays des Amazones, est agité par des soubresauts qui pourraient bien l’emporter. La disparition soudaine de la sultane a allumé une guerre de succession ; assassinats et complots refont surface dans un royaume qui avait connu des décennies de paix, fauchant les princesses héritières.

Laeta échappera-t-elle à ce chaos ? Elle touche au but, l’étoile des sables, qui suscite tant de convoitises, n’est plus une chimère inaccessible. Pourtant, les défis qui se dressent devant elle sont immenses, car, aveuglés par la promesse de la richesse et du pouvoir, amis et ennemis pourraient bien se confondre.

La jeune femme ne risque-t-elle pas, cette fois-ci, d’être trahie par ses proches ? Démasquera-t-elle à temps la puissance insidieuse et maléfique qu’elle a elle-même éveillée pour l’arrêter avant que son ombre ne s’étende sur tous les royaumes orientaux ?

Découvrira-t-elle enfin le joyau enchanté dont le pouvoir extraordinaire pourrait bouleverser le cours de l’histoire de Geya ?

Lorsqu’une quête de cette envergure aboutit, ce peut être pour le meilleur ou pour le pire.

Quelle qu’en soit l’issue, Laeta en sera changée pour toujours.

Le livre papier (broché) est à 20 euros et les versions numériques à 4,99 €.

Extrait 1

Au vingt-septième jour de marche, ils arrivèrent en vue de la capitale.

La cité de Maridjiane, blanche et argentée, se mirait dans la mer de cristal. Le palais de la sultane, accroché sur le flanc du mont Ajapur, dominait tout le reste de la ville. Son marbre clair, immaculé, brillait au soleil. Ses dômes et ses puissantes colonnes qui soutenaient de nombreuses arches avaient été réalisés, dans un style très oriental, en quartz rose. Chacun des dômes était surmonté d’une flèche très fine de jade, identique à celles qui coiffaient les tours de l’édifice. Par sa taille et sa beauté, il rivalisait avec la Porte d’or de Shamyria.

Le reste de la cité, éclatant de blancheur, se déroulait sur des pentes, raides aux abords du palais, qui s’adoucissaient au fur et à mesure qu’on s’approchait du port. Ce dernier était assez vaste, et protégé par une imposante forteresse crénelée de pierres claires. De nombreux boutres et chebecs shamyriens y mouillaient, on y distinguait aussi des navires de Kandishapur ou de cités plus lointaines de Maramapur. Ils venaient porter leurs marchandises depuis l’autre côté de la mer de cristal, des mystérieux pays au-dessous de la jungle de Koush. Toute la ville était ceinturée par des murailles, hautes et facilement défendables, des tours renforçaient les fortifications à intervalles réguliers. Et, bien entendu, plusieurs portes permettaient de pénétrer dans la cité.

C’est vers l’une d’elles qu’ils se dirigeaient.

Extrait 2

Une flèche siffla aux oreilles de Laeta avant de se planter dans un tronc à deux doigts de sa tête. Elle ne put réprimer un cri. D’autres projectiles filèrent à travers les branches et les grandes feuilles de la forêt luxuriante. Plusieurs tombèrent autour du camp où ils avaient passé la nuit.

Bakimchandra dégaina son arme, un cimeterre si courbé qu’il faisait penser à une faucille. Il resta quelques instants, tétanisé de surprise.

Cami hurla lorsqu’un homme à tête de singe jaillit des feuillages et sauta sur elle. Son visage simiesque de mandrill était repoussant, à peine vêtu de quelques lambeaux de peau, il portait des colliers de crânes d’animaux ainsi que plusieurs têtes humaines réduites et atrocement momifiées. En dépit de sa surprise, Cami tira son cimeterre noir et bondit de côté. Le casse-tête du mangou s’abattit lourdement là où elle se trouvait un instant auparavant.

Laeta enfonça son kandjar entre les côtes de la créature qui venait juste de faire irruption entre elle et son amie. L’homme-singe poussa un cri inhumain. Cami le fit taire définitivement en brisant sa nuque avant qu’il ne se redresse.

D’autres flèches sifflèrent à leurs oreilles, plusieurs se plantèrent dans les arbres autour d’eux. Bakimchandra n’arrivait pas à prendre de décision. Tremblant, il prononçait des phrases dans une langue inconnue. Peut-être une prière aux dieux maramapuriens.

Recouvrant ses esprits, Nayalë entonna des paroles mystiques à haute voix. Presque un chant. Une violente bourrasque souleva poussières et feuilles, semant la confusion tout autour d’eux.

— Vite ! Par ici ! articula Bakimchandra en reprenant le dessus.

Elles s’élancèrent toutes les trois derrière lui, sautant par-dessus les arbres morts couverts de mousse, se frayant un passage à travers les lianes, dans une course folle. Le sortilège de Nayalë leur fit gagner de précieux instants, mais bien vite, ils entendirent le tambourinement saccadé des tams-tams et les cris enragés des mangous. Ils étaient derrière eux et n’avaient pas l’intention de renoncer. Elles forcèrent l’allure, essayant de ne pas perdre leur guide, sans se soucier de savoir où elles aboutiraient, pourvu que cela leur donne une chance d’échapper aux sauvages qui étaient à leur trousse. Cami ne compta pas les gifles que lui infligèrent les rameaux, car elle ne les sentit même pas. Pas plus que les épines qui s’enfonçaient à travers ses bottes ou lacéraient son pantalon de peau. Elle passa en trombe, à la suite de Laeta, sous une branche sur laquelle était perché un énorme serpent blanc constricteur. En temps normal, ni l’une ni l’autre ne s’en seraient jamais approchées. La perspective de finir en plat de résistance pour ces horribles hommes-animaux les poussait à toutes les intrépidités.

Le tam-tam continuait. Les hurlements bestiaux gagnaient du terrain. Ils n’étaient pas loin. Laeta était hors d’haleine. Lorsqu’elle comprit que Nayalë ne pourrait pas soutenir le rythme de la course, elle l’agrippa par le bras et l’entraîna avec elle. Cami fit de même, se saisissant de l’enchanteresse par l’autre main. Elles poursuivirent leur fuite sur les pas de Bakimchandra.

De temps en temps, il jetait un coup d’œil en arrière pour vérifier qu’elles étaient bien là, et un œil en avant pour s’assurer de son chemin. Il n’y avait ni sentier ni passage évident, ils étaient au beau milieu de la jungle, un point c’est tout. Peu importait l’endroit où ils aboutiraient s’ils pouvaient échapper à la horde sauvage qui s’était mise sur leurs traces.

De longues minutes filèrent, durant lesquelles il devint de plus en plus évident que leurs poursuivants gagnaient du terrain. Laeta et Cami ne cédaient pas à la panique que parce qu’elles couraient. Ne surtout pas s’arrêter, ce serait leur fin. Quelle que fût la souffrance, il fallait continuer. Les vociférations féroces des mangous étaient terriblement proches. Elles entendaient distinctement les branches mortes craquer sous leurs pas ainsi que les bruissements des feuillages qui témoignaient de leur volonté farouche de les prendre.

Soudain une puissante déflagration couvrit tout le vacarme de la poursuite. Les résidus d’une onde de choc brûlante arrivèrent jusqu’à elles. Tous les oiseaux des environs s’élancèrent dans les airs dans un concert de piaillements. Le bruit assourdissant fit taire les mangous, ils parurent se figer sur place.