Le comté de Luze

Situé au sud des Royaumes de lune, au-dessus de la Bersombrie et des marches abandonnées du Zandar, le comté de Luze s’est émancipé de l’empire Glénorien. C’est un royaume médiéval assez traditionnel, en rivalité avec son voisin Vastillan depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, il compte se tailler une petite place au soleil, dans le jeu des grandes puissances.

Géographie du comté

Situation générale :

Le comté de Luze s’étend au sud des Basturies, une région qui s’étend au pied des falaises, réputée sauvage et infestée de monstres terribles. Les Basturies n’ont jamais eu bonne réputation, mais, depuis un cataclysme majeur, il y a 50 ans, qui a vu tout un plateau s’effondrer et des monstres souterrains arriver à la surface, la situation est devenue bien pire. Le nord du comté est maintenant fortifié et fait face à des incursions régulières. L’ancienne route vers les marches Glénoriennes n’est plus praticable pour le commerce, seuls s’y risquent des aventuriers.

L’ouest du comté est bordé par la grande forêt d’Antreval, profonde et aussi sauvage que les Basturies. De même à l’est, le comté est limité par les monts Pyrases qui, s’ils sont contestés par les Vastillans, sont beaucoup plus paisibles. Peu de tribus gobelines sauvages y subsistent. Et l’une d’entre elles, demeurant dans une cité troglodyte de Dugbul, a reconnu l’autorité du comte.

Au sud, au-delà du massif de Brac et d’Antreval, s’étend la Bersombrie, un petit royaume féodal avec qui les rapports sont cordiaux. On ne peut pas en dire autant des Vastillans…

La capitale actuelle du comté, Luze, est une petite ville médiévale des Pyrases, elle est le berceau historique du comté. C’est là que se dresse le château du comte Abélard de Luze. Sa région est bien administrée et sécurisée, l’élevage de chèvres et de moutons y est très développé ainsi que la sylviculture.

Tout au sud, Andale est une cité bien plus grande. Bâtie sur le fleuve Vôl, elle est le poumon commercial du pays. C’est une ville riche et industrieuse, en plein développement, le seul véritable port du pays. Elle se situe à environ 600 miles de Luze.

Le reste du comté, essentiellement montagneux est parsemé de bourgs et de petites villes fortifiés, aux mains de barons locaux, vassaux du comte. Le féodalisme est un héritage de l’ancienne structure impériale. L’agriculture est développée, bien qu’avec des techniques anciennes et quelques mines donnent du minerais dans les monts d’Antreval ou dans les Pyrases (notamment, les mines exploitées par les gobelins de Dugbul). Les paysages sont verdoyants, les versants ouest des Pyrases étant bien arrosés et irrigués par de nombreux torrents. On rencontre des forêts de chênes et de châtaigniers, ainsi que des pinèdes et des bois de sapins dans les montagnes. L’élevage est très développé dans le comté.

carte générale

 

Luze

Situation historique et politique :

Luze a longtemps été le comté le plus éloigné de Glénor. Avec le temps, comme d’autres marches, il est devenu quasiment indépendant. L’indépendance n’est devenue formelle qu’il y a cinquante ans, avec la catastrophe des Basturies et la coupure de la dernière route terrestre vers Glénor.  Au départ, les comtés de Luze et de Vastille faisaient partie d’une seule grande province Glénorienne, la basse-Trie. Mais, autant Brelone prenait de plus en plus de distance avec Glénor (depuis environ 150 ans, époque du début de leur reconquista contre les Shamyriens), autant Luze, plus dépendante, restait fidèle à l’empire. Lorsque, cent ans auparavant, les Vastillans se sont déclarés indépendants de l’empire, une rivalité s’est établie avec le comté de Luze. Les Glénoriens ont tout fait pour attiser les rivalités entre les deux puissances régionales. Des guerres larvées, se limitant aux Pyrases, ont éclatées à plusieurs reprises entre les deux royaumes.

Il y a un fort ressenti entre Vastillans et Luziens, en revanche, le comté a tissé des relations cordiales avec les Bessombriens et avec les dirigeants de la cité de Lae. Des routes commerciales existent, même si elles ne sont pas sûres.

Le comté, confronté au problème de frontières peu sûres depuis le début de son existence, est jalonné de forteresses. La tradition militaire y est importante, et il abrite une des plus importantes citadelles de l’ordre des temples. Inversement, ses habitants font peu confiance aux étrangers, et particulièrement aux non-humains. Les relations ne sont pas simples, même avec les gobelins intégrés au comté. Dans le pays, tout le monde sait manier une arme, et sait qu’il peut être, un jour, amené à défendre sa maison. Les incursions de maraudeurs divers peuvent venir des Basturies ou sortir d’Antreval. Il s’agit souvent de clans orcs en mal de pillages. Parfois des dragons, des tarrasques ou d’autres créatures terribles ravagent la bordure des Basturies jusqu’à ce qu’un preux réussisse à y mettre un terme. En conséquence, la chevalerie est très valorisée à Luze et le pays reste éloigné des lumières et des progrès technologiques récents.

Excepté, peut-être à Andale qui s’ouvre de plus en plus au monde, avec sa flotte. Jusqu’à, il y a trois ans, la cité administrait l’archipel de la Perle à travers son gouverneur, Monbars, et surtout le chevalier Alcibiade d’Andale, parent du prince Santara, qui administrait l’archipel. Sa mort, dans des conditions tragiques, il y a trois ans, a précipité la perte de l’archipel en même temps qu’une nouvelle guerre avec les Vastillans. Alcibiade a été tué par un chevalier Vastillan dans un village frontalier… Et les Perliens en ont profité pour se déclarer indépendant, prétextant qu’on avait tué leur « prince ». Monbars, maintenant seul maître de l’île, a été déclaré ennemi du comté de Luze.

On rencontre quelques elfes et des gobelins dans le comté de Luze…

Evidemment, pour un pays qui se tourne vers la mer, la piraterie est un fléau à abattre.

Les Luziens

Pour se faire une idée d’à quoi peut bien ressembler un Luzien…

Les gens du comté sont régis par un système féodal qui se retranscrit dans leurs vêtements. Sans trop de fantaisies ils arborent des bliauts, des cottes ou des tuniques médiévales. Arnois et hauberts de maille sont souvent portés par des soldats équipés de haches, de masses, d’armes d’hasts ou d’épées s’ils ont un peu de sang noble. Dames et damoiselles portent des robes amples alors que le bas peuple se contente de vêtures simples. Tout vêtement médiéval fait l’affaire…

Le comté de Luze  aujourd’hui…

En 1460…

Un accrochage frontalier a débouché sur un nouvel état de guerre, il y a trois ans. La rivalité avec les frères ennemis Vastillans ne fait que s’accroître. Il y avait pourtant eu près de vingt ans de paix et certains rêvaient d’une véritable normalisation des relations entre les deux puissances.

Sur fond d’affaires de brigandages, en réalité soutenues par les Vastillans, un chevalier Vastillan a traversé la frontière pour, prétendait-il, mettre un terme aux exactions des marauds. Il a tué le chevalier Alcibiade d’Andale, envoyé lui, pour repousser les brigands. L’irréparable était commis…

Cette affaire n’est peut-être qu’un symptôme de quelque chose plus profond. Parce qu’avec la découverte du riche continent de Takal par un navigateur Luzien, le comté de Luze s’est tourné vers l’océan. Et il compte bien devenir une nouvelle puissance maritime, surtout que jusqu’à, il y a peu, l’île de la Perle battait son pavillon. La Vastille, puissance maritime séculaire, ne laissera jamais les Luziens dominer la mer et s’arroger le monopole d’un commerce juteux avec le Takal. Et les luziens ont mis les bouchées double pour construire une flotte à Andale. Si leurs premières expériences ont été désastreuses, comme la tentative de reconquête de l’île de la Perle, il faut bien se rendre compte qu’ils ne vont pas en rester là.

L’île de la Perle est un tremplin naturel pour accéder au Takal. On ne sait, à l’heure actuelle, accéder au nouveau continent qu’à partir de son archipel, en empruntant des courants marins et des vents spécifiques. De même, le voyage serait trop long pour être effectué sans escale. Et jusqu’à aujourd’hui, toutes les tentatives de fonder des comptoirs sur la côte Numizienne inconnue, ou pire, dans la mer des flammes rugissantes, se sont soldées par des échecs. D’îles perdues et sans intérêt, celles de l’archipel de la Perle sont devenues un enjeu stratégique majeur. La course commence.