Nouvelle – L’œil du serpent – version intégrale

Lorsqu’une esclave devient une héroïne…

Cette nouvelle de fantasy érotique, écrite par Sherazaleen Djinn est réservée à un public adulte. Les versions epub et pdf sont à 1,99 €.

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L’œil du serpent

La curiosité est un vilain défaut… ou pas !

Vous vous êtes toujours demandé comment Laeta était entrée à la Medress de Pamyr, quelle était sa vie là-bas, avant que son nom n’entre dans la légende…

Vivez la première aventure de Laeta.

Découvrez avec elle le mystère de l’œil du serpent, dans cette nouvelle écrite à la première personne.

Quelque part dans les sables Shamyrien, il y a une petite oasis perdue. Ses habitants y vivent sous l’autorité tyrannique de son émir, Ess’m, que d’aucuns nomment Serpent. Son pouvoir mystérieux fait frémir les plus endurcis des princes du désert et sa richesse est presque légendaire.

Laeta, ramenée de force dans cet endroit oublié de tous, se soumettra-t-elle comme tous les autres à la volonté de l’émir? Sa curiosité ne va-t-elle pas la précipiter dans un terrible piège lorsqu’elle découvrira l’inavouable secret de cette oasis?

Vivez la première aventure de Laeta, celle sans qui Laeta ne serait pas devenue une héroïne hors du commun.

Extrait :

Qu’est-ce que je fais ici ? Comment en suis-je arrivée là ? Je frissonne, pourtant il fait chaud. Les vieilles pierres des arènes de Pamyr ont été chauffées à blanc, par son soleil ardent, toute la journée. Nous ne sommes pas encore à l’heure douce, bien après la tombée de la nuit, où une tiédeur propice à tous les délices envahit les ruelles de la cité, celle qui voit les venelles obscures se remplir de filles à l’air faussement sage et de mauvais garçons, mais également celle à laquelle les perrons fleurissent de philosophes, chacun palabrant avec son voisin du destin que nous réservent le Très-Haut et les djinns. Les Pamyriens sont tout aussi réfléchis que pragmatiques, s’ils acceptent la vie comme elle vient, s’ils se satisfont de leur condition, ils sont très inventifs pour améliorer les petites choses du quotidien. Ils savent échapper aux heures embrasées, soumises à la majesté indiscutable du roi du ciel, pour mieux se retrouver le soir et goûter à la fraîcheur des premières heures de la nuit.

Mais, alors que les courtisanes attendent leurs amants sous les porches des lupanars et que larrons et marauds hantent la Casbah en quête d’étrangers perdus dans un de leurs coupe-gorges, alors que les uns et les autres boivent un thé à la menthe au clair de lune, sous l’œil bienveillant d’Oxyra, l’étoile violette, la sœur jumelle d’Oxara, celle du matin, je suis retenue captive.

Des chaînes aux poignets et aux chevilles, un lourd collier d’acier autour de mon cou, je suis assise, adossée au mur, sur un affleurement de la roche dure sur laquelle les arènes sont bâties. Comme les quelques filles qui me servent de compagnes d’infortune, je reste silencieuse, les yeux rivés sur le sable tapissant le milieu de notre vaste geôle. Et, si je me contente de deviner leurs silhouettes dans l’obscurité qui nous noie chaque minute un peu plus, si je ne relève pas la tête pour entamer une conversation, c’est qu’on nous surveille. De l’autre côté de l’épaisse grille de fer forgé que n’a plus franchi un gladiateur depuis des siècles, un ogre nous fixe sévèrement. Plongée dans un silence angoissant, le regard figé, j’en suis réduite à l’imaginer. Je l’ai bien suffisamment vu lorsqu’il m’a jetée dans cette prison et m’a entravée. Il est terrifiant, colossal, doté d’un visage de brute avec d’énormes canines inférieures saillantes qui lui ressortent de la bouche, coiffé à la façon des Mingols avec une unique tresse poussant sur le dessus de son crâne chauve. C’est un monstre de plus de sept pieds, tout en muscles, qui m’a soulevée d’une seule main en m’empoignant par les cheveux. Je me souviens de l’énorme knout enroulé à sa ceinture et de son coutelas, long comme une épée, qui pend à son côté. Et si je distingue le pantalon bouffant qui lui tombe sur les chevilles, je ne me remémore plus s’il était torse nu ou s’il portait un caftan largement ouvert. Quelle importance ? Je vais être vendue. C’est certain.